20 Mar 2009

Je suis maintenant trilingue, je maitrise le mime.

Notre prochain stop: Tha khaek.  On décide  d’arrêter là pour une seule raison: couper notre trajet d’autobus interminable en deux parties.  Au menu : deux Français qui chialeront pendant 10 heures à nos côtés en cherchant notre approbation.  Je réplique en mettant mes écouteurs et en tournant le volume au maximum.  Il est tôt, j’ai l’estomac dans les talons et aucune envie de participer à leur spectacle ridicule.

En débarquant, en moins de quelques minutes, on a vent d’une rumeur.  Il y a un loop  de 450km magnifique à faire à moto.  Je regarde Louis, il a l’air de penser comme moi.

Le lendemain matin, nous avons deux motos en bonne condition, une carte faite à la main et 3 jours de moto qui nous attendent.  Chaque journée sera complètement différente.  Le premier jour sera coupé de visites de grottes et lagoons sur une route sableuse.  J’entendais mes verres de contact crier au secours.  La route n’était pas facile, mais le paysage tellement beau.

Le soir, on arrête un peu trop loin, on  a passé les villages potables pour y dormir.  Le soleil est sur le point de se coucher.  On prend une chance, on arrête quelque part.  Ils ont 4 chambres, tous plus luxueuses les unes que les autres et une génératrice, quoi de mieux ?   Voici la mienne :

Pourquoi la moto dans ma chambre ? En arrivant, la propriétaire nous pointe nos moto et nous mime que si on ne les met pas dans nos chambres, on se les fera voler.  Je n’aime pas trop l’idée, mais j’essaie.  Je laisse la moto 1 heure ou 2 et je reviens constater plus tard.  Ca pue l’essence, beaucoup trop pour y dormir.  Des plans pour que je ne me réveille jamais.  Fuck it, ma moto restera dehors cette nuit.

Louis a fait la même chose, pas question qu’on meurt ici.  En sortant sa moto, il s’accroche l’ongle d’orteil dans le pied de la moto.  L’ongle a levé…..haut.  Ça n’aurait pas pu être le pire endroit pour arriver.  On craint l’infection.  Pas de danger qu’on aille apporté nos trousses de premier soin.  La jeune fille de la famille qui nous héberge (parce que non, il ne s’agit pas d’un hotel)  va chercher un coupe ongle et un liquide désinfectant.  Elle voulait lui arracher l’ongle (ouark!).  Louis a du mimer quelque chose qui voulait dire : Es tu folle !?! criss m’a mourir icitte.  Je ne peux retirer mon regard sur l’ongle, j’veux vomir.

Nous passerons la soirée à boire quelques bières devant le feu et jouer aux cartes en essayant de repousser le moment d’aller se coucher le plus possible.  Je n’ai pas envie de me coucher dans ces draps douteux.  Viendra le moment fatidique.  J’ai dormi un gros 15 mins cette nuit-là.  Des souris sont entre les murs, dans le plafond et elles grattent les parois…sans jamais s’arrêter.  Il y a aussi une grosse grenouille qui saute autour de mon lit, je l’entends qui fait « splat………splat ».  Je me couche en position fœtale une oreille contre l’oreiller et un doigt dans l’autre en essayant d’oublier la jungle dans ma chambre.

Le lendemain matin, des l’aube,  on est prêts à décamper le plus rapidement possible.  On se dit qu’on ira gazer dans le prochain village, qu’on y déjeunera aussi.  Tout ce qu’on veut, c’est partir d’ici au plus vite et oublier la nuit la plus longue.  Peut-être trouver un lagoon pour douche.  J’ai pas envie de me laver avec une chaudière et de l’eau stagnante.   Louis n’a pas dormi une minute non plus.

Nous partons rapidement.  Sans trop penser.  Après une trentaine de minutes  à moto dans la jungle épaisse, Louis disparait derrière moi.  Je reviens sur mes pas et je le vois avec un air déprimé.  Crevaison.  On ne sait pas combien de kilomètres avant le prochain village, on sait qu’il y en a environ 25 qui nous séparent de notre hôtel 5 étoiles de la nuit précédente.  On ne veut pas revenir sur nos pas.  Je vais investiguer pour un bon coin à l’ombre, je tombe en panne d’essence.  Je reviens à pieds avec la moto.  On rie de nous même, on se trouve cons, on a faim. On a deux motos, les deux ne roulent plus.

On s’assoit sur le bord de la route en espérant qu’un gentil samaritain à pickup prendra nos motos jusqu’au prochain village.  Les heures passent, mais pas le trafic.  On joue aux cartes sur le bord de la route.  Plus le temps passe plus l’ombre devient introuvable.  Il fait chaud.   Vers midi (après un bon 5 heures à se demander si on aura à y passer la nuit et au moment critique où nos réserves d’eau arrivent à plat), un pickup s’arrête.  Ils prennent nos motos jusqu’au prochain village.   Le déjeuner était parfait.  Les 2 prochains jours de route se dérouleront presque sans pépins.  Dans les montagnes, dans la jungle, sur le bord de la rivière, sur des routes terriblement accidentées ou parfaitement pavées. La route est magnifique.  On descend les montagnes  sur une route en « S » en regardant le soleil se coucher derrière celles-ci.  Je rie tout seul sur ma moto, c’est trop beau.  On doit s’arrêter une fois de temps en temps pour laisser passer des vaches, des canards, des cochons, des poulets.  Je ne voudrais être nulle part ailleurs en ce moment.

On a même été invité dans un « party » du jour international  de la femme, où tous les hommes étaient complètement saouls au lao-lao et les femmes absentes (?!?).  On a du essayer expliquer de 1000 façons qu’on avait de la route à faire et de boire tout leur whisky n’était pas la meilleure idée.  On y a quand même gouté.  J’ai eu chaud à l’estomac longtemps. La plupart d’entre eux n’avaient jamais vu d’occidentaux.  On leur a donné tout un show!

Reponses

Amazing! I love your adventures- you just always have something incredible happen to you that makes me laugh so hard! I’m happy to know you didn’t starve to death on the side of the road! Or get eaten alive by that frog!

*I bet that bike of yours goes faster without me latched on to you…

Can’t wait to read about your next adventures!!!

blughahsdajdhss toe nail.

Maudit malade, t’es vraiment fou, lache pas.

Ton petit 10 heures avec les Francais, sont rien, imagine je bosse avec eux.

Je prefererais etre au Laos de temps en temps…….

Vite a ton clavier, j’en veux plus.

Ouais, je pense que je ne serais plus d’âge pour vivre tes aventures; mais quel plaisir je prends à te suivre et à découvrir un pays que j’ai vu en touriste en peu de temps. Continue Maxime, je pense que j’aime les émotions fortes et tu m’en donnes. xxxx

Bonjour Maxime
Je peux voir que tu fais un beau voyage,auras-tu le temps de fêter ton anniversaire,alors profite de tout ce beau temps et BONNE FÊTE.
Je pense a toi
je t`embrasse MAMIE MARIE xx

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